* Sens du « Fils de l'homme » attendu à la « fin des temps » ?
L'évangile confirme la bible prophétisant la venue d'un "Fils de l'homme" envoyé par Dieu l'ancien des jours: "Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme ; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui." (Jean 16.12) La promesse de la venue du Promis de Dieu sur terre est donc clairement établie.

* Sens de la venue du « Fils de l'homme » avec « puissance et grande gloire » ?
Jésus confirme la nature spirituelle et non matérielle de sa "puissance" et de son "royaume": "Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas." (Apocalypse 1.5) De même le règne du "Fils de l'homme" ou Promis de Dieu incarnant à la "fin des temps" le retour de l'Esprit du Christ, ne serait pas militaire ni matériel mais spirituel, régnant sur les coeurs des hommes par le pouvoir de l'amour de Dieu.

* Sens des « tribus de la terre qui se lamenteront » ?
Le monde a enregistré depuis 1844 un accroissement inédit du nombre de conflits et de guerres civiles, ainsi qu'une augmentation exponentielle de leurs capacités destructrice et étendues de leur échelle. Ces guerres douloureuses ont atteint un sommet avec la guerre mondiale de 1944 et le génocide du peuple juif (Shoah) (voir les "Evènements depuis 1844") Aujourd'hui avec l'apparition des problèmes mondiaux (perte des repères moraux, nouvelles maladies, équilibre précaire de nos économies, désintégration de nos institutions, destruction irréversible de la biodiversité, pollution de l'environnement, changements climatiques, prolifération du terrorisme, etc.), un sentiment d'insécurité et une angoisse nouvelle étreint toute l'humanité. C'est pourquoi notre époque répond malheureusement à la description pessimiste du Christ où "toutes les tribus de la terre se lamenteront". Et comme le Christ promis d'envoyer en même temps le "Consolateur" devant révéler le remède divin (unité dans la diversité) à tous ces maux, alors l'aggravation de ces épreuves planétaires ne seraient-elles pas la conséquence de la négligence son Messager divin Promis ?

* Sens des « nuées du ciel » ?
Les "nuées" dans le ciel agissent comme un écran de fumée masquant la réalité. C'est pourquoi sur un plan spirituel ces "nuées" symboliseraient les "voiles des préjugés et vaines imaginations" des hommes leur masquant la réalité, et mettant ainsi à l'épreuve la sincérité et capacité des hommes à reconnaître une vérité malgré les apparences. Ces "nuées" désigneraient donc les "préjugés des hommes" cachant la gloire de Dieu au moment de l'apparition du "Fils de l'homme", le Promis de Dieu incarnant le retour de l'esprit du Christ dans la gloire du Père. Ces "nuées" seraient ainsi un moyen divin de "juger les hommes" en confrontant leurs "idées préconçues" avec les apparences du Messager divin promis: aspect physique, langue, culture, petit nombre de croyants les 1er siècles, faibles moyens matériels, remise en cause des dogmes et interprétations, étiquette sectaire car minorité religieuse au milieu de nuées de sectes de même apparence, etc. (voir aussi le chapitre "Gardez-vous des faux prophètes") En fonction de la réponse personnelle de chacun, reconnaître ou pas le Promis de Dieu malgré les apparences (nuées), chaque homme passerait son propre examen ou jugement divin. Cette reconnaissance de l'individu conditionnerait sa rencontre mystique avec le Promis de Dieu, signifiant du même coup sa proximité avec Dieu symbolisé par le paradis, ou en cas de refus son éloignement de Dieu symbolisé par l'enfer. Les "nuées" représenteraient ainsi les "préjugés" cachant le Promis de Dieu.

* Les « nuées du ciel » ont-elles déjà été visibles lors de la 1ère venue du Christ ?
L'histoire se répète puisqu'à chaque venue d'un Messager divin apparaissent des "nuées" ou "préjugés", avec hélas les mêmes erreurs et les mêmes persécutions... Par exemple les "nuées" qui ont empêché les juifs de reconnaître Jésus furent que le Messie devait confirmer les lois juives (sabbat, divorce…) et non pas les abolir, ou encore on reprocha à Jésus la faiblesse de sa condition humaine. En effet selon les docteurs juifs le Messie devait commander une armée et venir d'un lieu inconnu alors que Jésus vint seul de Nazareth d'où selon eux "rien de bon ne pouvait sortir". L'histoire se répèterait car en interprétant littéralement leurs prophéties, les juifs se moquèrent de leur propre Promis dont ils priaient avec ferveur chaque jour la venue ! Est-ce que les chrétiens et les musulmans feront mieux que les juifs en reconnaissant leur Promis malgré les "nuées" de leurs préjugés ?

* La gloire de Baha'u'llah reposa t-elle sur des moyens matériels ?
Parce que Baha'u'llah était le fils du premier ministre du Chah de Perse, le gouvernement lui proposa de remplacer son père lors de son décès conformément à la coutume, lui donnant ainsi accès à une "puissance et une grande gloire matérielle". Mais Baha'u'llah surpris la cour du Chah en déclinant cette gloire matérielle, et proclama quelques temps après être le Promis de Dieu touchant le coeur des hommes par millier. Ainsi la souveraineté de Baha'u'llah ne fut pas matérielle mais spirituelle en révélant une foi et des lois nouvelles (voir les "Lois et principes de Baha'u'llah"). Comme le Christ cette souveraineté spirituelle suscita l'incompréhension et la jalousie, ce qui lui valu d'être persécuté non pas 3 ans mais 40 ans, au cours de 4 exils successifs qui le menèrent de Perse à la prison d'Akka au pied du mont Carmel en Israël.

* Baha'u'llah est-il venu entouré de « nuées » comme le Christ ?
S'il suffisait qu'un Messager divin soit envoyé par Dieu pour que les hommes l'acceptent, alors Moïse le Christ ou Muhammad n'aurait pas été renié ni cruellement persécuté avec leur petit nombre de disciples, face aux pouvoirs religieux et laïques en place aveuglés par les "nuées" de préjugés. Ce qui fait la différence est la vérité de leurs paroles et leurs fruits qui finissent toujours par s'accomplir au fils des siècles. Il en est exactement de même pour Baha'u'llah :
- Un "nuée" serait le petit nombre de ceux qui trouveront Baha'u'llah "au milieu des faux prophètes" de notre époque grâce à ses fruits bénéfiques comme l'avait prédit le Christ: "Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. Gardez-vous des faux prophètes... Vous les reconnaîtrez à leurs fruits..." (Matthieu 7.14-16)
- Une "nuée" serait le changement des lois et rites religieux, y compris l'abolition du clergé par Baha'u'llah.
- Une "nuée" serait la condition humaine de Baha'u'llah (naissance, enfants, décès...). Certains chrétiens attendaient en effet le Promis de Dieu descendant du ciel sur un nuage (nuées) en 1844 sur le Mont Carmel, alors que Baha'u'llah y arriva comme un simple prisonnier par bateau.
- Une "nuée" serait le préjugé de penser qu'il n'y aurait plus de Messagers divins après celui de sa propre religion qui est bien le dernier et le plus grand, comme si le Verbe de Dieu serait tarit ou que l'homme serait compétent pour classer les Messagers de Dieu en importance.
- Une "nuée" serait l'imagination des croyants déçus dans leurs conceptions limitées et frustrés dans leurs espoirs, évacuant leur responsabilité de rechercher le Promis de Dieu en pensant qu'il ne viendrait plus, ou qu'il serait déjà venu tout accomplir à l'occasion de la vision d'un apôtre, ou qu'il est déjà venu à travers le corps de l'église aujourd'hui tiraillée en centaines de courants antagonistes, voire qu'il viendra dans un temps infini (parousie). Tout ceci serait illogique et indigne de la promesse du Christ.
Tout comme les "nuées" ont gêné les juifs pour reconnaître Jésus, ces mêmes "nuées" gênent aujourd'hui les chrétiens et les musulmans pour reconnaître Baha'u'llah, continuant cependant de prier chaque jour le Seigneur pour sa venue afin "...que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel." (Matthieu 6.10)