* Interprétation matérielle des « évènements catastrophiques » attendus au « Jour de l'Eternel » ?
Un autre passage complète cette description apocalyptique du "Jour du jugement": "...le jour de l'Eternel est proche, dans la vallée du jugement. Le soleil et la lune s'obscurcissent, et les étoiles retirent leur éclat. De Sion l'Eternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix; les cieux et la terre sont ébranlés... " (Joël 4.14-16) Si l'on se base sur une interprétation matérielle, l'histoire rapporte que de tels cataclysmes naturels ont pu se produire peu avant 1850:
- "Soleil se changeant en ténèbres et la lune en sang": en 1780 le soleil s'assombrit et la lune devint rouge comme sang lors du fameux "Jour noir".
- "Etoiles retirant leur éclat": en 1833 eut lieu une chute exceptionnelle d'étoiles qui selon les témoins "tombèrent comme de la neige".
- "Prodiges dans les cieux": en 1843 eut lieu un halo circulaire autour du soleil jamais observé auparavant.
- "Prodiges dans les cieux": en 1843 une grande comète stria les cieux dont la queue mesurait près de 175 millions de kilomètres.
- "Prodiges dans les cieux": en 1845 une grande comète se brisa en deux dans les cieux.
- "Cieux et la terre ébranlés": peu avant 1850 eurent lieu des tremblements de terre sans précédent, comme Lisbonne au Portugal en 1755 faisant plus de 60 000 victimes en 6 minutes, ou la Perse en 1755 faisant plus de 40 000 victimes. Rien qu'en Europe entre 1800 et 1865 se produisirent pas moins de 35 tremblements de terre importants. Amplifiant ce phénomène de nombreuses répliques eurent lieu entre 1700 et 1850 un peu partout: 224 en Scandinavie et Islande, 178 en Espagne et Portugal, 600 en France Belgique et Hollande, 800 en Italie et la cote méditerranéenne orientale, etc. Ce qui frappa les historiens de l'époque ne fut pas tant le nombre de morts, mais le sentiment que la terre grondait partout à cause du nombre et l'ampleur de ces tremblements de terre autour de 1850.

* Sens spirituel du « Jour de l'Eternel » ?
Le jour matériel est défini par le temps entre deux levers (ou coucher) du soleil, dévoilant progressivement sa chaleur et sa lumière jusqu'à son zénith, puis son déclin jusqu'à son coucher. De même un jour spirituel ou "Jour de Dieu" pourrait symboliser ce temps d'une dispensation religieuse entre deux Messagers divins reflétant le même soleil de vérité essentiel afin de dévoiler progressivement la chaleur de l'amour de Dieu et la lumière de sa connaissance aux hommes. Puis vient "l'obscurcissement du soleil divin" par les nuages de la négligence de l'esprit de foi chez les hommes, entraînant leurs désunions et le déclin de leur civilisation jusqu'à la venue du Messager divin suivant. C'est pourquoi ce "Jour de Dieu", ce grand "rendez-vous divin" promis à la "fin des temps", pourrait désigner la "dispensation religieuse" du Promis de Dieu devant venir en des "temps difficiles" apporter les bases d'une paix universelle juste et durable promise dans tous les Textes saints depuis des millénaires.

* Sens du « Soleil se changeant en ténèbres » ?
De même que le "soleil" est la source matérielle donnant la chaleur et la lumière de son feu pour les hommes, le Messager divin est la source spirituelle donnant la chaleur de l'amour de Dieu et la lumière de sa connaissance aux hommes. C'est pourquoi le "soleil" représenterait le "Messager de Dieu" ou ses "enseignements divins". Par conséquent le "soleil se changeant en ténèbres" signifierait que les "enseignements divins seront négligés" et leurs lois oubliées par les foules trop occupées à courir après leur confort matériel.

* Sens de la « Lune se changeant en sang » ?
De même que la "lune" ne possède pas de lumière en soi mais reflète celle du soleil, les prêtres et érudits religieux ne possèdent pas de révélation divine en eux-mêmes mais reflètent celle du Messager divin vers lequel ils se tournent. Ainsi la "lune" et les étoiles représenteraient les prêtres et érudits religieux tirant leur inspiration de leur Messager divin. Par conséquent la "lune se changeant en sang" perdrait son éclat d'autrefois, et désignerait les "clergés ne reflétant plus la gloire de Dieu" à cause de leur négligence spirituelle. La couleur "sang" de la "lune" dénoncerait aussi les "mains entachées de sang" des "clergés", largement impliqués dans des persécutions sanglantes au cours de l'histoire, au point qu'elles persécuteraient même la jeune communauté du Promis de Dieu. En effet l'histoire montre que les prophètes ont toujours été incompris et persécutés par les clergés, telle la crucifixion du Christ lors de sa première venue. Mais cette fois-ci, lors du retour du Christ en esprit au "Jour de Dieu" à travers le "Consolateur" ou Promis de Dieu, celui-ci ne serait pas tué mais vivrait suffisamment longtemps pour "enseigner toutes choses" dans un Message de paix: "Mais le consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit." (Jean 14.26)

* Sens du « Ciel ébranlé » ?
Le "ciel" est ce qu'il y a de plus élevé et dispense les bontés matérielles (pluie, lumière, chaleur...) fécondant la terre, tout comme la "révélation divine" est élevée et dispense les bontés spirituelles (connaissance, vertus, amour...) fécondant le coeur des hommes. C'est pourquoi le "ciel" symboliserait la "révélation divine" à travers le prophète, telle une "nourriture vivante descendue du ciel" comme le confirme Jésus: "Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel..." (Jean 6.51) Par conséquent le "ciel ébranlé" dénoncerait la "remise en cause de la révélation divine" par les hommes, le rejet de l'autorité de la religion dans leur vie quotidienne, la perte des repères moraux, avec comme conséquence les crises sociales et identitaires débouchant sur un mal être et ses excès (matérialisme, fanatisme...). Le "ciel ébranlé" correspondrait donc à la "désintégration d'un ancien ordre de valeurs" symbolisé par la "fin du monde" des anciennes "religions ébranlées" jusque dans leur coeur.

* Sens de la « Terre ébranlée » ou du « Tremblement de terre » ?
L'expression sonder le "terrain" peut signifier sonder "l'opinion publique". Par conséquent le terrain ou la "terre" pourrait désigner les "conceptions des hommes" (opinions, idées, croyances...). Ainsi la "terre ébranlée" ou le "tremblement de terre" signifierait la "remise en causes des conceptions humaines" désuètes. En effet aujourd'hui nos "certitudes millénaires sont ébranlées", créant une insécurité nouvelle et un "vide spirituel" effrayant, comme la "terre" tremblant sous nos pieds. Progressivement des "préjugés sont abandonnés" du moins dans les intentions (supériorité de l'homme sur la femme, d'une race sur une autre, d'une culture, classe sociale, etc.) Seul résiste encore de nos jours les préjugés de supériorité d'une religion sur une autre, revendiquant pourtant le même Dieu. Mais même cette certitude est "ébranlée"...

* Quand serait la « fin du monde » annoncée par le Christ liée à la fin des anciennes pratiques religieuses ?
Si la "fin du monde" symbolise effectivement la "fin du monde des anciennes pratiques religieuses", alors il suffirait de vérifier si ces signes sont là afin de savoir si le temps est venu. Or les études statistiques des encyclopédies montrent que les anciennes religions ne prospèrent plus, voire sont en panne de vocation. C'est aussi l'heure des bilans des exactions faites autrefois au nom de Dieu, comme le montre les études historiques ou la demande de pardon du Pape Jean-Paul II au monde. Ajouté à ces constats autrefois impensables, les croyants modérés d'aujourd'hui expriment de plus en plus leurs insatisfactions devant certains dogmes inintelligibles conçus par des croyants d'autrefois, et remettent en cause ouvertement les organisations religieuses jugées trop rigides et fermées. L'incapacité des systèmes religieux à évoluer sur le fond pousse massivement les fidèles à quitter les lieux de cultes pour se tourner vers les extrêmes soit de l'athéisme et l'individualisme, soit des mouvements sectaires. Certains parmi les croyants les plus fermes, perturbés par ces relâchements, tombent à leur tour dans des courants fanatiques florissants. Ces chocs religieux visibles aujourd'hui à une échelle mondiale inégalée, comparés à des "tremblements de terre" spirituels, confirmeraient l'existence d'une "catastrophe spirituelle" de nos jours liée à la "fin du monde" des anciennes pratiques religieuses.